Farines animale

farine

Question adressée à M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt

(Au JO le : 13/06/2013 )
Mme Patricia Schillinger attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt sur la décision, très contestable, de la commission européenne d’autoriser le retour des protéines animales transformées (PAT) et, plus particulièrement, des farines de porcs et de volailles à compter du 1er juin 2013. Il s’agit, indéniablement, d’une grave entorse au principe de précaution et d’un mauvais coup porté aux consommateurs. Selon un sondage, 87 % des personnes interrogées se sont déclarées opposées à la réintroduction des farines animales même en l’absence de risque sanitaire et environnemental. Elles se déclarent prêtent à manger moins de viande et à payer plus cher au profit d’une qualité supérieure. Si les consommateurs français ne veulent pas de farines animales dans leur alimentation, il semble exclu de les contraindre à en consommer. À ce titre, il apparaît nécessaire de prévoir non seulement un renforcement des contrôles à l’égard des produits importés mais, également et surtout, une information des consommateurs par voie d’étiquetage, afin de leur permettre d’effectuer des choix éclairés et d’acheter des produits susceptibles de contenir des PAT en toute connaissance de cause. Le sentiment d’inquiétude qui se fait jour paraît d’autant plus fondé que la commission envisagerait, dès 2014, d’étendre aux élevages de porcs et de volailles l’usage de cette alimentation animale. Par conséquent, elle souhaiterait savoir si le Gouvernement va réviser sa position sur cette question et refuse le recours PAT au nom du principe de précaution et s’il envisage de prendre des mesures pour instituer, dans les plus brefs délais, un étiquetage faisant apparaître sur les produits, si tel est le cas, la mention « nourri à la farine animale ».
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