Manque de gynécologues médicaux (réponse à une question)

Question écrite n°22305 de Madame Patricia Schillinger adressée à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé

publiée dans le JO Sénat du 16/06/2016 – page 2611

Mme Patricia Schillinger attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la chute considérable des effectifs des gynécologues médicaux.

La gynécologie médicale est une spécialité jouant un rôle important dans la santé des femmes françaises puisque 60 % d’entre elles consultent régulièrement un ou une gynécologue.

Les professionnels assurent la prise en charge des femmes tout au long de leur vie pour les questions relatives à la contraception, à l’obstétrique, aux infections sexuellement transmissibles, à l’éducation à la sexualité et à la prévention, à la ménopause, aux dépistages de cancers, à l’accompagnement des couples infertiles, ou encore à la procréation médicalement assistée.
La suppression pendant dix-sept années durant de la formation de gynécologue médical a entraîné une baisse importante de la démographie de la profession, comme en témoigne la chute de plus d’un quart de ses effectifs entre 2008 et 2013. De plus, 59 % des spécialistes actuellement en exercice ont plus de 60 ans.

Malgré une progression du nombre de nouveaux gynécologues formés, les professionnels demandent donc des mesures d’urgence en termes de nominations dans la spécialité à l’issue de l’examen classant national pour l’année 2016-2017.

En conséquence, elle lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement en la matière et si elle entend augmenter le nombre de postes d’internes en gynécologie médicale pour la prochaine rentrée universitaire.

 

Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé

publiée dans le JO Sénat du 30/06/2016 – page 2875

Répondre aux inégalités de santé et améliorer le parcours de santé du patient dans toutes ses composantes (soins, prévention, dépistage, éducation à la santé), représentent des enjeux majeurs pour le Gouvernement. Tout d’abord, le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l’issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine est en augmentation constante. L’arrêté du 9 juillet 2015 a fixé le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l’issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine à 68 au titre de l’année universitaire 2015-2016. Ainsi, ce nombre de postes a plus que doublé entre 2012 et 2015, passant de 30 postes à 68 postes. Un effort particulier a été fait pour 2016, puisque 20 postes supplémentaires sont offerts par rapport à l’année passée. Par ailleurs, le Gouvernement s’est mobilisé pour améliorer l’accessibilité aux soins, plus particulièrement à travers le Pacte territoire santé. L’un des engagements du pacte a conduit à simplifier, en 2013, le dispositif du contrat d’engagement de service public (CESP), bourse versée aux étudiants en médecine en contrepartie d’un engagement à s’installer en zone sous-dense. Il contribue ainsi à l’installation des professionnels dans les zones rurales.

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