Lingettes et laits de toilette pour béb

indexQuestion adressée adressée au Gouvernement le : 07/11/2013

Mme Patricia Schillinger attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la dangerosité des lingettes et laits de toilette pour bébés. Selon l’association UFC-Que choisir, les résultats d’une étude de toxicité sur les lingettes et laits de toilette pour bébés sont « accablants ». 94 % des produits testés sont « potentiellement » nocifs. Des allergènes mais aussi un conservateur aux effets toxiques, le phénoxyéthanol, ou encore des perturbateurs endocriniens, ont été relevés dans les échantillons analysés. L’association relève également « une utilisation induisant une surexposition aux risques » : « les lingettes utilisées pour nettoyer les bébés cumulent les facteurs de risque. Elles sont appliquées plusieurs fois par jour sur une peau de bébé souvent irritée. Pire, l’absence de rinçage après application a pour effet de prolonger le temps de pénétration ». L’association dénonce également des étiquetages censés rassurer le consommateur : « les mentions du type “hypoallergénique” ou “testé sous contrôle dermatologique” […] sont d’autant plus mal venues qu’elles recèlent des quantités significatives d’allergènes ». Compte tenu des risques induits par ces substances, les experts demandent que des limites plus strictes soient appliquées pour les produits destinés aux bébés. S’agissant du phénoxyéthanol, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé recommande de limiter à 0,4 % la concentration dans les produits destinés aux moins de trois ans, et surtout de le bannir dans les produits destinés au siège. Or, si la moitié des produits testés contiennent ce composé à risque, un quart en renferment plus de 0,4 %. Cette concentration est rendue possible par la réglementation européenne, qui fixe une valeur maximale à 1 % sans tenir compte de l’usage. Il importe de demander aux autorités européennes un renforcement du cadre réglementaire afin de le rendre conforme aux recommandations des experts. Dans l’intervalle, l’utilisation de ces substances dangereuses doit être interdite dans les formulations destinées à un public particulièrement vulnérable. Par conséquent, elle souhaiterait savoir si le Gouvernement envisage de prendre des mesures.
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