Point sur la situation agricole: une situation difficile en dépit de la mobilisation du Gouvernement

 

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Depuis l’été dernier, éleveurs et agriculteurs font face à une grave crise. La rentabilité de leurs exploitations a en effet chuté, faute de prix rémunérateurs. Aussi, que ce soit sur la crise de l’élevage, la  traçabilité ou le prix du lait, j’ai depuis l’été dernier interpellé le Ministère de l’agriculture sur l’ensemble de ces difficultés.

Plan de soutien à l’élevage

Dès l’été dernier le Gouvernement a mis en œuvre un plan de soutien à l’élevage (47 000 éleveurs bénéficieront de 210 millions d’euros d’aides nationales et communautaires). Par ailleurs le Ministre a annoncé aujourd’hui que la mesure « année blanche bancaire » permettant la restructuration totale ou partielle la dette des éleveurs ou des agriculteurs serait prolongée jusqu’au 31 octobre 2016.

Si ces mesures vont dans le bon sens, les éleveurs réclament avant tout des prix rémunérateurs.

Aussi, le gouvernement s’est efforcé d’assainir les relations entre les agriculteurs et les enseignes de la grande distribution.

Les contrôles de la DGCCRF sur les pratiques commerciales ont été renforcés. La  loi SAPIN II permettra d’améliorer la transparence des négociations et de prendre d’avantage en compte les prix agricoles dans les négociations.

En ce qui concerne la filière laitière, l’absence de prix rémunérateurs tient également au niveau de production élevé en Europe. Ainsi, la France défend depuis le début de la crise, la mise en place d’un dispositif européen de régulation de la production de lait des Etats membres afin de garantir des prix rémunérateurs.

Traçabilité

Par le biais d’une question écrite, j’ai attiré l’attention du Ministre de l’agriculture sur les attentes que partagent consommateurs et éleveurs en ce qui concerne l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés.

Aussi, je me félicite que le Gouvernement soit passé outre le refus de la commission de proposer une réglementation pour imposer un étiquetage aux produits transformés et se soit engagé dans cette démarche de transparence par le biais d’une expérimentation française sur 2 ans, qui devrait débuter en janvier 2017.

 Simplification des normes.

Si la transposition des normes européennes n’est pas plus exigeante en France que dans les autres Etats européens, le ressenti des agriculteurs, face aux lourdeurs règlementaires, n’en est pas moins réel.

En conséquence le Premier ministre, Manuel Valls, a décidé de la mise en place d’un comité interministériel d’élaboration et de simplification des normes en agriculture. Présidé par un Préfet, il est chargé de travailler à la simplification des normes existantes et revoir la méthode d’élaboration des normes applicables dans les exploitations agricoles. Une première réunion plénière s’est tenue le 23 mars 2016.

Un an après le début de la crise agricole, la situation peine à s’améliorer. De plus, les agriculteurs du Haut-Rhin font face à des conditions climatiques difficiles qui aggravent leur situation.  Aussi ai-je à nouveau interpellé le Ministre de l’Agriculture pour lui ai demandé quels sont les moyens que l’Etat entend mettre en œuvre pour aider les agriculteurs à faire face à ce nouveau coup dur.

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