Abstention sur la loi de transition énergétique pour la croissance verte

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Hier, le 3 mars 2015, était discutée en séance publique au Sénat, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte.

Si je salue l’orientation « sociale-écologique » que la Ministre, à l’écoute des parlementaires, a voulu imprimer à ce texte, je regrette que les avancées en faveur des plus précaires, qui subissent les conséquences les plus graves du dérèglement climatique, aient été battues en brèche par la majorité sénatoriale. En effet, l’UMP a notamment, au moyen d’un amendement, fait rétablir les coupures d’eau en cas d’impayé.

Par ailleurs, je ne pouvais pas, en l’état, voter ce texte, dont était absent tout objectif clair en matière de réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique. Or, comme l’a rappelé le président du groupe socialiste, Didier Guillaume, « nous sommes favorables au nucléaire, énergie décarbonée, mais nous devons engager la transition énergétique. Il faut de la volonté, des signaux forts… ».

En outre, j’aurais souhaité que ce texte apporte des réponses claires quant au sort de la centrale nucléaire de Fessenheim et soit l’occasion pour la France de s’engager sérieusement dans la filière du démantèlement.

Aussi en m’abstenant, j’ai souhaité manifester mon mécontentement quant au traitement du dossier alsacien et rappeler que l’incertitude quant à l’identité de la centrale qui sera fermée aggrave les inquiétudes des élus et de la population quant au devenir de leur territoire. Incertitudes qui rendent de facto impossible la tenue  de toute réflexion efficace autour de la reconversion du site et des emplois qui en dépendent.

 

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