Avenir des professions réglementées

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J’ai posé une question écrite au ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique sur l’avenir des professions réglementées, et plus particulièrement sur les pharmaciens. En effet, la réforme relative aux officines de pharmacies est source d’inquiétude. L’équilibre économique des pharmacies étant fragile, les nouvelles mesures de déréglementation de cette profession (sortie de certains médicaments du monopole, numerus clausus…) ne contribueraient qu’à la fermeture de trop nombreuses officines provoquant la désorganisation du maillage géographique notoirement efficace, en matière de santé. Une grande partie des officines fournissent un service de proximité, la confidentialité et la compétence sur tout le territoire. Ces projets mettent en péril non seulement l’égalité d’accès aux médicaments mais également l’activité, voire la pérennité des pharmacies dans les villages et les zones les plus reculées. La proposition de mise en place de médicaments à prescription médicale facultative en grande surface, médicaments les plus prescrits par les médecins et les plus utilisés dans les hôpitaux, remet en question les règles d’autorisation de mise sur le marché, de pharmacovigilance et de lutte contre la contrefaçon. La sortie du médicament du monopole pharmaceutique risquent d’engendrer des contrefaçons dues à la multiplication des sources d’approvisionnement, ayant des conséquences néfastes sur la santé publique et sur l’équilibre économique des pharmacies officines. Par conséquent, j’ai donc demandé au Ministre de bien vouloir repenser les termes de ce projet de réforme et de mettre en place une concertation approfondie avec les professionnels concernés et de garantir un maximum de sécurité pour les patients et les usagers.

La Ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’est déclarée défavorable à une autorisation de la vente de certains médicaments hors pharmacie, mercredi 10 septembre. Un point dont elle discutera prochainement avec son homologue du Ministère de l’Economie, Emmanuel Macron.
Par ailleurs, la méthode du Gouvernement sera celle de la concertation.  « Il ne fera pas de réforme contre les dites professions, il la fera avec elles ». Par exemple, dernièrement la ministre de la Justice Christiane Taubira et Emmanuel Macron ont reçu le représentant des huissiers de justice, Patrick Sannino. Celui-ci s’est dit satisfait à l’issue de la rencontre des réponses apportées à sa profession. Le Ministre de l’Économie a confirmé sa volonté de maintenir le monopole des huissiers sur les significations des décisions de justice.

Tout sera fait dans la concertation avec les différentes professions.

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