Codes-barres des médicaments dans les hôpitaux

C39_angle

Question adressée au Gouvernement

Mme Patricia Schillinger attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l’intégration de codes-barres dans l’évolution du circuit du médicament en établissement de santé. Selon une étude américaine, la lecture de codes-bares réalisée par le personnel infirmier au lit du malade permet de réduire de plus de 40 % les erreurs d’administration du médicament. L’enquête nationale sur les événements indésirables liés aux soins (ENEIS), réalisée en 2009, a confirmé l’enjeu que constituait le médicament dans le domaine de la sécurité des soins. Après les actes invasifs et les infections liées aux soins, les médicaments sont la troisième cause d’événements indésirables graves (EIG) : 60 000 à 130 000 EIG par an en lien avec le médicament, dont 15 à 60 000 sont évitables. Parmi ces EIG, certains sont liés au produit (problèmes d’étiquetage ou de conditionnement notamment) et d’autres aux pratiques (erreurs de prescription ou d’administration par exemple). Parce qu’il repose sur des facteurs humains, le circuit du médicament comporte des risques importants d’erreurs. Ces risques sont accrus dans un environnement hospitalier soumis à une obligation de performance, une accélération de la mobilité professionnelle des personnels, une réduction de la durée moyenne de séjour des patients et une augmentation constante du nombre de molécules référencées, avec une part importante de molécules innovantes encore mal maîtrisées. Il est donc essentiel, aujourd’hui, de mettre en place des actions correctrices adaptées aux hôpitaux. La réussite américaine du déploiement dans ses hôpitaux de l’administration sécurisée par la lecture d’un code-barre au lit du malade devrait être un exemple à suivre. Par conséquent, elle souhaiterait connaître la position du Gouvernement sur ce sujet.
Twitter Digg Delicious Stumbleupon Technorati Facebook Email