Question d’actualité

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J’ai posé, le jeudi 17 octobre, une question d’actualité à Monsieur Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif, concernant la situation de l’industrie en France et, plus particulièrement, sur le sort de l’entreprise Virtuose de Hirsingue.

Texte de la question:

Patricia SCHILLINGER: « Notre industrie a perdu, ces dix dernières années, 740 000 emplois ; 1 300 entreprises ont disparu de notre tissu industriel depuis 2009. L’automobile comme l’habillement sont touchés par les délocalisations. Dans mon département, la liquidation de l’entreprise Virtuose, malgré un projet de reprise ambitieux et crédible, a été ordonnée par la justice commerciale, ainsi que la vente aux enchères des machines. Comment accepter le transfert de notre outil industriel et de notre savoir-faire dans des pays où les normes sociales et environnementales sont très inférieures aux nôtres, surtout à l’heure où le Made in France suscite un regain d’intérêt ?

Monsieur le ministre, face à la désindustrialisation, quelles mesures d’urgence le Gouvernement prendra-t-il pour soutenir notre industrie ? » (Applaudissements sur les bancs socialistes)

Réponse de M. Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif: -« La situation de l’entreprise Virtuose, un des derniers producteurs de chemises en France, est suivie avec attention par le commissaire régional au redressement productif. Plutôt que de donner sa chance au projet de reprise, le tribunal a choisi la liquidation et la dispersion des actifs après que l’AGS a été sollicité pour le paiement des salaires… J’ai demandé au procureur général de prendre en compte l’économie… Cette affaire montre que la justice commerciale demande à être réformée. (Applaudissements sur les bancs socialistes) La Chancellerie y réfléchit.

Que faisons-nous ? Conservons ce qui existe, rapatrions ce que nous avons perdu. Le mouvement de relocalisation est minoritaire mais prometteur. Produire en France, c’est un gage de qualité et de satisfaction du consommateur. Une sorte d’alliance se crée entre producteurs et consommateurs pour reconquérir l’industrie française. Créons aussi ce que nous n’avons pas. Tel est le sens des 34 plans industriels annoncés par le président de la République, dont un plan pour le textile innovant, technique, intelligent, mobilisant les acteurs privés comme la BPI et le Grand Emprunt. C’est une mobilisation nationale autour de la nouvelle France industrielle. » (Applaudissements sur les bancs socialistes)

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